<aside> ⏳ En résumé. L’analyse du cycle de vie (ACV) permet de mesurer les impacts environnementaux d’un produit ou service tout au long de sa vie. L’éco-conception utilise ces données pour réduire ces impacts, dès la phase de conception. Cette démarche est aujourd’hui un levier stratégique de performance environnementale, réglementaire et d’image.
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<aside> 🎯 Objectifs. Cette fiche est là pour vous donner quelques clés pour vous aider à comprendre dans quel contexte et comment réaliser une ACV.
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Réaliser une ACV en amont d’une démarche d’écoconception permet de poser un diagnostic objectif et complet sur les impacts environnementaux d’un produit ou d’un service. L’ACV repose sur une approche multicritère et multi-étapes, normalisée (ISO 14040 et 14044), qui prend en compte l’ensemble du cycle de vie d’un produit : de l’extraction des matières premières à sa fin de vie, en passant par la fabrication, la distribution et l’usage.
Cette méthode rigoureuse permet d’identifier les postes les plus impactants à chaque étape du cycle de vie, au-delà de la seule empreinte carbone, en évaluant aussi les effets sur la biodiversité, la santé humaine, ou encore l’épuisement des ressources naturelles.
L’ACV constitue ainsi le socle technique et stratégique d’une démarche d’écoconception, en fournissant des données factuelles pour orienter les choix de conception et prioriser les leviers d’action les plus efficaces.
S’engager dans l’écoconception, c’est concevoir ou repenser un produit pour réduire ses impacts environnementaux dès la phase de conception, tout en répondant aux attentes de transparence des consommateurs, en anticipant les réglementations à venir, et en stimulant l’innovation durable. L’écoconception permet également de renforcer la valeur perçue des produits en intégrant des attributs environnementaux différenciants, et en offrant des récits de marque plus authentiques et engageants.
Commencez par identifier précisément le produit ou service à évaluer. Décrivez sa fonction principale, déterminez l’unité fonctionnelle qui servira de base à l’analyse (par exemple : « une chaise utilisée pendant 10 ans »), et définissez les frontières du système, c’est-à-dire les étapes du cycle de vie à prendre en compte, de l’extraction des matières premières jusqu’à la fin de vie.
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Exemple Le cycle de vie d’une chaise est consitutué de 5 étapes principales :
Il est nécessaire de définir quelle(s) étape(s) du cycle de vie seront prises en compte dans l’analyse. Par exemple, un cycle de vie complet pour « une chaise utilisée pendant 10 ans » prendra en considération l’impact des matières premières pour fabriquer la chaise, la fabrication, le transport, l’utilisation durant 10 ans et la fin de vie.
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Rassemblez toutes les informations nécessaires à chaque phase du cycle de vie. Cela inclut la nature et l’origine des matières premières, les procédés de fabrication (consommations d’eau, d’énergie, production de déchets), les modalités de transport (distances parcourues, moyens utilisés), les conditions d’usage (durée de vie, entretien, énergie consommée), ainsi que les scénarios de fin de vie (recyclabilité, réparabilité, élimination…).
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Exemple A cette étape, l’entreprise doit collecter toutes les informations liées aux impacts de chaque phase du cycle de vie de la chaise en contactant les acteurs concernés (fournisseurs, fabricants) et/ou venant d’éco-organismes et sources fiables (par exemple : scénario de fin de vie d’Ecomaison) également pour compléter les données manquantes.
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Utilisez un logiciel tout public ou spécialisé d’analyse de cycle de vie comme Ecobalyse, Simapro, OpenLCA, EIME ou encore un outil sectoriel.